Face à la faiblesse persistante des prix du cobalt, la République Démocratique du Congo (RDC), premier producteur mondial, envisage de renforcer sa stratégie de régulation du marché après la fin de l'interdiction d'exportation de quatre mois actuellement en vigueur.
Selon des déclarations faites le 14 mai à Singapour, la RDC pourrait imposer de nouvelles limitations "strictes" sur ses exportations tant que l'équilibre entre l'offre et la demande ne sera pas rétabli. Patrick Luabeya, de l'ARECOMS, a souligné que malgré une baisse, les stocks mondiaux de cobalt n'étaient pas encore épuisés.
L'interdiction d'exportation, débutée en février, a déjà eu un impact significatif, avec une hausse de 84% du prix de l'hydroxyde de cobalt et de plus de 43% pour le cobalt métal. La RDC, fournissant environ 70% de l'offre mondiale, étudie la mise en place de quotas d'exportation pérennes et une collaboration avec l'Indonésie pour une gestion coordonnée de l'offre globale.
Kinshasa ambitionne également de développer la transformation locale du cobalt. Des consultations avec les acteurs du secteur, dont Glencore, ERG et CMOC, sont prévues en juin pour définir les prochaines étapes de cette stratégie.
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a confirmé le réexamen de l'interdiction actuelle et les discussions en cours avec les principaux opérateurs.
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