La publication de la nouvelle composition du Présidium de l'Union sacrée de la Nation (USN), la plateforme politique du président Félix Antoine Tshisekedi, a suscité des vagues de mécontentement au sein de la mouvance présidentielle. Avec 40 membres, ce nouveau Présidium est perçu par certains comme une structure trop lourde et peu fonctionnelle. Parmi les absents, des voix s'élèvent pour dénoncer des exclusions et réclamer des corrections.
Dans une tribune percutante, le sénateur Faustin Lubanga, élu de la province du Maniema et cadre de l'USN, s'est interpellé sur les risques d'une telle configuration. « Un Présidium à 40 têtes ou une hydre à plusieurs têtes ? », s'interroge-t-il. Pour lui, cette structure reflète un « refus ordonné de structuration » et un manque de respect de la hiérarchie, essentiel à toute organisation efficace.
Le sénateur Lubanga a mis en garde contre les conflits d'égo et les blocages qui pourraient paralyser ce Présidium. « Comment espérer des résultats différents en répétant les mêmes erreurs ? », lance-t-il, rappelant que même un Présidium à six membres avait rencontré des difficultés. Avec 40 dirigeants, chacun porteur de sa propre vision, les décisions risquent d'être ralenties, voire entravées, et la direction générale remet constamment en question.
Il souligne également le défi de gérer les ambitions et les conflits internes, craignant que cette structure ne crée des factions au lieu d'unir les forces. « Une multitude de voix, sans leadership clair, aboutit souvent à une cacophonie plutôt qu'à une harmonie », prévient-il. Pour lui, une hiérarchie bien définie et des rôles clairs sont indispensables pour favoriser la collaboration et éviter la compétition stérile.
Dans un contexte où la RDC fait face à d'importants défis socio-économiques et sécuritaires, le sénateur Lubanga appelle à rompre avec les schémas répétitifs qui ont conduit à la stagnation. « Les citoyens aspirent à un changement tangible, à des réformes qui répondent à leurs besoins essentiels », rappelle-t-il, citant la sécurité, l'éducation, la santé et le développement durable.
En conclusion, le sénateur plaide pour l'émergence de nouvelles idées et de nouveaux dirigeants capables de redynamiser le paysage politique.
Cette restructuration du Présidium de l'USN, loin de faire l'unanimité, révèle les tensions au sein de la mouvance présidentielle et pose la question de l'efficacité d'une telle structure dans un contexte politique déjà complexe.
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