Joseph Kabila Kabange, Président honoraire de la République Démocratique du Congo et Autorité Morale du Front Commun Pour le Congo, et l'opposant Moïse Katumbi Chapwe, ancien Gouverneur de province et Président du parti politique Ensemble pour la République, se sont rencontrés à Addis Abeba en Ethiopie.
Dans le communiqué signé par Olivier Kamitatu porte-parole de Moïse Katumbi Chapwe, il a été souligné qu'au vu de la grave crise politique, sécuritaire et socio-économique que traverse la RDC, et de ses conséquences sur la population congolaise, ils lancent un appel pressant à la paix et à l’unité nationale, tout en soulignant l’importance et l’urgence du respect des droits fondamentaux aujourd’hui bafoués, des citoyens, de la préservation de la démocratie et l’Etat de droit qui ont laissé place à l’oppression et à la dictature.
''NON MOÏSE KATUMBI, NON JOSEPH KABILA !'', rétorque la LUCHA
En réagissant, le mouvement citoyen lutte pour le changement LUCHA a indiqué que la résurgence du M23 qui a entraîné un drame sécuritaire et humanitaire sans précédent à l'est du Congo n'est pas une simple "réaction radicale pour se faire entendre" face aux choix politiques hasardeux de Tshisekedi.
Par ailleurs ce mouvement citoyen rappelle que la guerre du M23 est un prolongement direct des guerres d’exploitation et agression orchestrées depuis 3 décennies pour des intérêts économiques et géopolitiques. Offusquer l’implication du Rwanda et d'autres acteurs extérieurs dans cette tragédie masque la réalité et trahit l'aspiration des congolais pour une paix durable. Cette crise sécuritaire est aussi l’héritage direct du deal mafieux qui a permis à Joseph Kabila et Corneille Nangaa, alors président de la CENI et aujourd’hui chef du M23, de porter Tshisekedi à la tête du pays à 2019 malgré une défaite évidente aux élections de décembre 2018.
''Au regard de leur poids politique et role dans l'histoire du pays, Joseph Kabila et Moïse Katumbi doivent s’abstenir de toute déclaration qui pourrait légitimer les revendications armées et exonérer les acteurs étrangers qui exploitent les faiblesses internes à leur profit'', a écrit la LUCHA sur sa page Facebook consultée par Election-net.com
Et de poursuivre :
''Tshisekedi, dont nous critiquons régulièrement les choix politiques hasardeux, l'incompétence et les dérives, contribue à instabiliser le pays. Pour autant, rien ne saurait justifier une légitimation des criminels de guerre et une normalisation d'une agression étrangère. Le peuple congolais n’a que trop souffert des manipulations politiques qui nourrissent les conflits à l’Est du pays. Il est temps que les acteurs politiques et sociaux fassent preuve de responsabilité et s'engagent sans équivoque pour la paix, la justice et la vérité en RDC''
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