En Tunisie, Abir Moussi sera candidate à l’élection présidentielle du 6 octobre, depuis sa prison. Le Parti destourien libre, qui se veut l’héritier de Bourguiba et de Ben Ali, a annoncé, vendredi 5 juillet, que sa présidente fera bien campagne. En attente de son jugement, l’avocate de 49 ans est en prison, depuis le 3 octobre pour « incitation à armer les citoyens les uns contre les autres » et de « provocation et désordre » sur le territoire tunisien.
Abir Moussi est la première candidate déclarée à avoir une véritable assise populaire. En début d’année, un sondage la plaçait même en deuxième position derrière le président tunisien, Kaïs Saïed.
L’avocate peut compter sur le Parti destourien libre, présent partout sur le territoire et armé de militants disciplinés.
Farouche opposante à Kaïs Saïed, Abir Moussi et son parti avaient, jusqu’ici, toujours boycotté les scrutins. La présidentialisation du régime a changé la donne, selon Thameur Saad, membre du bureau politique du parti : « Elle est candidate pour la présidence parce que, dans ce pays, rien ne se fait, maintenant, selon les règles actuelles, rien ne se fait en dehors de la présidence. »
Le dirigeant politique se dit prêt à faire campagne, même si sa candidate reste en prison. Il se demande, par contre, si le pouvoir acceptera la candidature d’Abir Moussi : « Je pense que les autorités, si elles veulent présenter une image positive de la Tunisie et d’eux-mêmes, il vaut mieux qu’ils acceptent la candidature d’Abir Moussi. Sinon, s’ils n’acceptent pas, eh bien tout le monde doit dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas en Tunisie. »
L’instance électorale donnera la liste définitive des candidats le 3 septembre.
Avec RFI
Powered by Froala Editor
Lire Aussi:
leave a reply