Le parti politique démocratie chrétienne fédéraliste Nyamwisi (DCF-N) a clôturé son sixième congrès dans la ville de Beni au Nord-Kivu ce mercredi 4 janvier 2023.
À l'issue de ce congrès, Simon Kazungu a été désigné comme nouveau président national de ce parti cher à Enock Muvingi Nyamwisi, d'heureuse mémoire.
La DCF-N soutiendra quel candidat en 2023 ?
Lors de ces assises, les congressistes ont défini le profil de leur candidat président de la République, comme suit :
''Le candidat Président à soutenir en 2023 doit être un diplomate, une personne expérimentée dans la gestion politique, un chrétien, un homme ayant des compétences en matière des questions militaires, le visionnaire, un révolutionnaire, un homme intègre, un rassembleur, un homme rationnel avec les moyens de l’État, qui a la capacité de discernement, un politicien aguerri,…'', ont-ils déclaré.
Se basant sur ce profil, il y a lieu de souligner qu'il s'agit bel et bien de Mbusa Nyamwisi Antipas, président national du parti politique RCD-KML.
Il y a peu, le député provincial Jean-Paul Paluku Ngahangondi, président fédéral de la DCF-N au Nord-Kivu avait expliqué la nécessité et l'urgence d'accompagner la candidature de Mbusa Nyamwisi Antipas.
''[…]D’abord il faut savoir que notre parti que je chapaute désormais dans la province du Nord-Kivu n’a qu’un seul à la magistrature suprême. Notre candidat c’est Antipas Mbusa Nyamwisi et donc nous sommes entrain de pousser notre leader à revenir, à postuler à la magistrature et nous allons nous battre pour que nous puissions l’amener à gagner aux élections. Vous savez, on ne peut pas égaler Mbusa Nyamwisi à Kabila par ce que Kabila à 18 ans, nous avons constaté que le pays était presque non gouverné et c’est pendant son règne que des groupes armés ont apparu. Il a été incapable d’organiser l’Economie du pays, il a été incapable de former une police professionnelle. Nous avons vu pendant son règne comment pendant les manifestations la police était entrain de se me conduire en commettant des graves violations des droits de l’homme et il a été incapable d’organiser la justice. Pendant son règne la justice était tellement inféodée à tel point que celui qui dictait à la justice la conduite à tenir. On ne peut pas l’égaler avec mon leader Mbusa Nyamwisi'', a-t-il déclaré.
Sans que le concerné (Mbusa Nyamwisi Antipas) ne se prononce sur ces élections de 2023, nombreux acteurs politiques qui connaissent sa lutte dont les congressistes de la DCF-N le poussent d'ores-et-déjà à se porter candidat à la magistrature suprême à ces élections prévues pour décembre 2023.
Au mois de novembre dernier, le RCD-KML (son parti politique) l'avait aussi désigné candidat à l’élection présidentielle de 2023 ''pour venir sortir le pays dans le chaos''
Dans un communiqué, ce parti avait estimé que l’absence de la volonté politique des autorités est la seule raison à la base de la souffrance de la population appauvrie par des guerres interminable dans sa partie orientale ainsi qu’à l’ouest du pays.
« Nous demandons aux populations du Nord-Kivu à soutenir Mbusa Nyamwisi, qui est le seul qui soit à la hauteur des défis multiformes de gouvernance que traverse le pays », a noté le communiqué.
Son parcours
Fils d'un pasteur protestant, Mbusa Nyamwisi Antipas est né à Mutangwa le 15 novembre 1959. Diplômé d'une licence en sociologie à l'Université de Kisangani en 1989, il est l'un des membres fondateurs du RCD et combat contre les troupes de Laurent-Désiré Kabila lors de la deuxième guerre du Congo. En 1999, Mbusa Nyamwisi suit Ernest Wamba dia Wamba dans une scission du RCD : le RCD-Kisangani (ou RCD-Wamba). Le RCD-Kisangani perd le contrôle de la ville de Kisangani face aux troupes du RCD-Goma et se réfugie à Bunia dans l'Ituri. Le RCD-Kisangani se scinde entre les partisans de Mbusa Nyamwisi (qui nomment leur mouvement RCD-Kisangani-Mouvement de libération, RCD-K-ML ou RCD-ML) et ceux d'Ernest Wamba dia Wamba (ce dernier groupe n'ayant bientôt plus aucune importance militaire).
Lors de la période de transition, Mbusa Nyamwisi obtient le poste de ministre de la Coopération régionale dans le gouvernement de transition. Le RCD-ML obtient aussi le ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat (pour John Tibassima Atenyi). Le RCD-ML obtient aussi 15 sièges dans l'assemblée nationale de transition. Il fait partie du parti politique des Forces du renouveau.
Lire Aussi:En 2006, alors qu'il est candidat à l’élection présidentielle, il appelle son électorat à voter au second tour pour le candidat Joseph Kabila.
Le 6 février 2007, il devient ministre des Affaires étrangères du gouvernement d'Antoine Gizenga. Il est remplacé par Alexis Thambwe Mwamba dans le gouvernement Muzito, le 27 octobre 2008 et devient ministre de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2006 et 2011 Antipas Mbusa Nyamwisi a fait beaucoup en exil en Afrique du Sud. Et ce, suite à sa rivalité à l’ancien régime de Joseph Kabila.
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