Perquisition "illégale" à la ferme Futuka de Moïse Katumbi : Justicia ASBL dénonce l'intimidation

Photo d'illustration pancarte à l'entrée de la ferme Futuka


Descente militaire à la ferme Futuka sans mandat

Samedi vers 11h00, des soldats de la 22ᵉ région militaire ont perquisitionné la ferme Futuka, à une dizaine de kilomètres de Lubumbashi, sans présenter de mandat judiciaire.

La ferme appartient à l'opposant Moïse Katumbi. Maître Timothée Mbuya, président de Justicia ASBL, s’est rendu sur place après avoir été alerté. Dans une interview à Election-net.com ce dimanche 27 avril 2025, il a dénoncé une opération "illégale", ordonnée "verbalement par un supérieur militaire", en violation des lois en vigueur.

Une opération sans fondement

Interrogé par Election-net.com sur les motifs de cette perquisition, Me Mbuya explique qu'aucune raison officielle n'a été fournie : "Ils obéissaient à un ordre illégal. Impossible de savoir ce qu'ils recherchaient." Aucune saisie ni arrestation n'a eu lieu. Les militaires n'ont trouvé sur place que les jeunes de l'école de football Katumbi et des joueurs de l'équipe Don Bosco, en préparation pour la Linafoot.  

Justicia ASBL alerte sur les dérives

L'ONG s'est rendue sur les lieux après avoir été alertée par les responsables de la ferme, craignant des "actes irréguliers". Un incident supplémentaire a eu lieu ce dimanche 27 avril : un militaire a tenté de s'introduire de nuit dans la ferme avant d'être intercepté. "Voulait-il voler ou planter des preuves ? Aucune hypothèse n'est exclue", s'inquiète Me Mbuya.  

Une situation tendue et des animaux en danger 

La ferme reste sous contrôle militaire, correspondant à l'accès aux agents chargés du bétail.  "Les animaux pourraient être en détresse, faute de soins", déplore le président de Justicia ASBL. Les militaires justifient ce blocage par un ordre de "ne laisser entrer ni sortir personne".  

Une instrumentalisation politique énoncée

Pour Me Mbuya, ces agissements s'inscrivent dans une "logique d'intimidation des opposants". "C'est une instrumentalisation inqualifiable des services de sécurité à des fins politiques", accuse-t-il, exigeant l'arrêt immédiat de ces pratiques qui alimentent un "climat de répression".  

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  • Justicia ASBL appelle à respecter l'État de droit, rappelant qu'une perquisition légale nécessite une autorisation judiciaire, et non un ordre arbitraire des forces armées. L'ONG reste vigilante face aux dérives sécuritaires ciblant les adversaires politiques.

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