Le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani, a annoncé, vendredi à Kinshasa, le lancement officiel de l’opération Ndobo, une vaste campagne de traque des Kuluna, ces gangs de rue tristement célèbres qui sèment la terreur dans la capitale congolaise.
Cette initiative vise à rétablir la sécurité et l’ordre dans les quartiers touchés par le banditisme urbain, selon un communiqué publié par le ministère de l’Intérieur.
L’opération Ndobo prévoit que les suspects arrêtés soient traduits en justice dans le cadre d’audiences foraines organisées en cycles réguliers, conformément aux instructions du président de la République, Félix Tshisekedi.
Ces audiences, organisées sur place dans les zones concernées, visent à juger et à condamner les accusés en flagrance, une méthode censée renforcer l’efficacité du système judiciaire.
Justice expéditive ou renforcement de l’État de droit ?
Alors que le gouvernement promet une justice rapide et efficace, certains observateurs craignent que ces audiences publiques ne tournent à une forme de justice expéditive, où les droits des prévenus pourraient être bafoués.
Outre la lutte contre les Kuluna, la réunion présidée par le VPM Shabani a également abordé la question des embouteillages chroniques qui paralysent Kinshasa. Sur instruction de la cheffe de l’exécutif, une mesure de circulation à sens unique a été évoquée comme solution pour décongestionner les principales artères de la capitale.
La guerre est déclarée, mais reste à savoir si la justice sera au rendez-vous pour redonner confiance à la population.
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