En Namibie, on a appris, ce dimanche 9 février, la mort de Sam Nujoma, premier président après l’indépendance, en 1990. Décédé, samedi 8 février, à l’âge de 95 ans, il est considéré comme un héros de la libération et la figure de l’indépendance namibienne. L’ancien chef de la lutte armée, devenu président, est resté au pouvoir quinze ans, avec le parti de la libération SWAPO. C’est la présidence namibienne qui a annoncé son décès, rendant hommage à ce « père fondateur de la Namibie. »
Si Sam Nujoma accède au pouvoir en 1990, il domine déjà le champ politique namibien, depuis plusieurs décennies. Figure de l’opposition à la tutelle sud-africaine, Sam Nujoma grandit dans les townships, villes pauvres réservées aux populations noires, et travaille dans les chemins de fer. C’est là qu’il se syndicalise et se rapproche des indépendantistes.
Lorsque qu’il cofonde, en 1960, la SWAPO, parti de la libération, encore au pouvoir aujourd’hui, il est contraint à l’exil. Six ans plus tard, il lance la lutte armée. La guerre d’indépendance dure plus de vingt ans, fait 20 000 morts, aboutit à la fin de la tutelle du régime d’apartheid sud-africain, et au retour de Sam Nujoma.
Une célèbre barbe blanche
En 1990, avec sa célèbre barbe blanche, il devient donc le premier président de la Namibie indépendante. Au-delà des éloges et de son statut officiel de « père fondateur », Sam Nujoma est aussi connu pour différentes prises de positions radicales, notamment contre l’homosexualité ou encore pour sa lourde répression contre certains mouvements d’opposition.
Une période de deuil national est prévue prochainement en Namibie. L’Afrique du Sud salue la mémoire d’un « excellent combattant de la liberté qui s’est opposé aux forces coloniales et à l’apartheid ».
Avec RFI
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