L'épidémie de mpox (anciennement connue sous le nom de variole du singe) en République Démocratique du Congo (RDC) suscite une inquiétude croissante au niveau international. Depuis le début de l'année, le pays a enregistré 511 décès liés à cette maladie. La situation s'aggrave avec l'émergence d'une nouvelle souche du virus, plus transmissible entre humains, notamment par le biais de rapports sexuels, et qui se propage désormais dans les pays voisins jusque-là épargnés.
Face à cette propagation inquiétante et à la létalité accumulée de cette souche, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué un comité d'urgence le mercredi 7 août pour évaluer si la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale. Ce niveau d'alerte, le plus élevé de l'OMS, permet de mobiliser des ressources supplémentaires pour lutter contre l'épidémie. La décision finale reviendra à Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS, sur la base des recommandations du comité d'experts qui se réunira « dès que possible ».
Antoine Gessain, responsable de l'unité d'épidémiologie et physiopathologie des virus oncogènes à l'Institut Pasteur, explique que « l'urgence de santé publique de portée internationale permet de donner plus de moyens humains, financiers et logistiques pour diminuer le risque de diffusion, en particulier dans les populations à risque ». L'OMS espère ainsi intensifier les efforts pour contenir la propagation du virus et protéger les communautés vulnérables.
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