L'exploitation des diamants par la société chinoise Bhishui, au sein du polygone minier de la Société Minière de Bakwanga (MIBA), se déroule dans un climat d'opacité et de controverse, soulevant de vives inquiétudes sur la gouvernance du secteur minier en République Démocratique du Congo.
Malgré des activités d'extraction en cours dans la boucle de Dibindi, cœur du périmètre minier de la MIBA, les termes exacts du contrat liant Bhishui à la société congolaise restent inconnus. Aucune copie officielle de l'accord n'a pu être obtenue, alimentant les doutes sur sa légalité et ses conditions.
En septembre 2023, le gouverneur ai du Kasaï-Oriental avait constaté la présence de ressortissants chinois opérant sans documentation légale. La direction intérimaire de la MIBA a reconnu l'existence d'un contrat d'adaptation, sans pour autant en révéler les modalités financières ni les bénéfices réels pour l'entreprise publique.
Pendant ce temps, le Conseil d'administration de la MIBA, désigné par ordonnance présidentielle, reste bloqué à Kinshasa, comportant toute supervision effective. Les agents de la société, quant à eux, continuent de faire face à des mois d'arriérés de salaire et à une précarité sociale grandissante, en contraste flagrant avec l'exploitation des ressources par des intérêts étrangers.
La situation de la MIBA constitue un enjeu stratégique majeur et un test crucial pour la crédibilité du président Félix Tshisekedi dans la région du Grand Kasaï. Sa relance et sa sécurisation sont désormais perçues comme une priorité nationale.
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