Meurtre des manifestants à Lubumbashi : le gouvernement provincial sur le banc des accusés (ONGDH)


Six Organisations non gouvernementales de défenses des droits de l’homme ont documentés 7 décès , 30 disparitions de personnes et 23 personnes blessées par balles et machettes en marge des manifestations publiques à Lubumbashi le 08, 09 et 13 du mois de juillet en cours.

Dans un Communiqué de presse conjoint , les ONGDH CEIPDHO, GANVE, HDH, JUSTICIA, MDR et NDSCI déplorent la dégradation de la situation sécuritaire et des droits de l’homme dans la ville de Lubumbashi, à la suite des manifestations organisées par les partis politiques contre l’entérinement de Monsieur Ronsard MALONDA comme Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, en sigle, manifestations du 08 au 09 juillet 2020.

Les 08 et 09 juillet


La manifestation du 08 juillet qui a opposé les militants de l’Udps et du PPRD. “Ces échauffourées ont occasionné des blessures graves dans les deux camps, et même des blessures par machettes d’au moins 5 personnes. Certains militants de l’UDPS auraient ainsi été séquestrés au siège provincial du PPRD et sont portés disparus.” notent les 6 ONGDH.

Le lendemain lors de la manifestation des militants de l’Udps, l’Unafec et de la Scode qui ont bravé le confinement décrété par le gouvernement provincial, des morts s’en sont. Les ONGDH ont recensé les morts

“ A l’occasion de ces manifestations, 7 personnes ont été tuées dont 3 corps sans vie avec stigmates des tortures physiques qui ont été repêchés de la rivière Lubumbashi le 12 et le 13 juillet 2020 ; et 4 personnes tombées par balles dans le périmètre du camp Major Vangu dont le Colonel des FARDC MUTETEKE MUTUNDA Jim est le principal responsable. D’autant plus qu’il aurait donné l’ordre de tirer à bout portant sur les manifestants pacifiques scandant des chansons populaires “ insistent-elles.

“Dans les mêmes circonstances, 23 personnes ont été blessées par balles et sont internées dans des hôpitaux privés de la Ville de Lubumbashi et près de 30 personnes sont portées disparues.” relèvent ces organisations de défenses de l’homme basée à Lubumbashi.

Le gouvernement provincial sur la banc des accusés

Les ONGDH estiment que le Gouvernement provincial du Haut- Katanga devrait endosser la plus grande responsabilité dans la dégradation de la situation sécuritaire dans la Ville de Lubumbashi et des atteintes graves à l’intégrité physique et même de ces disparitions. “En effet, alors qu’il y a des restrictions au droit de manifester à la suite du Covid-19, le gouvernement provincial a fait montre selon les cas soit de laxisme, soit d’encouragement, soit de répression des dites manifestations.” C’est dans la même optique qu’ il prend à la légère “les tensions sur des bases purement ethniques qui ont ressurgi et s’exacerbent depuis un certain temps à Lubumbashi.”

Chris Lumbu


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