Un rapport accablant de la SOCIMA (Société Civile Forces Vives du Maniema, antenne de Lubutu) révèle les dysfonctionnements entourant les travaux d'urgence sur la route nationale numéro 31, tronçon Punia-Lubutu, dans la province enclavée du Maniema. Alors que le projet devait désenclaver la région en 20 jours, les travaux restent inachevés, malgré un budget initial de 138,6 millions de Fc (49 500 $).
Le document parvenu à Election-net.com dénonce une gestion opaque : "exclusion des membres locaux de la supervision, dépenses non contrôlées, et factures suspectes (carburant et huile surfacturées)". Pire, les fonds auraient été retirés et gérés par une minorité, sans transparence.
Travailleurs et populations lésés
Sur le terrain, poursuit le rapport, "un seul ingénieur était présent au lieu de deux prévus, les soins médicaux et les conditions de logement des travailleurs étaient négligés, et la promesse de restauration n'a pas été fournie".
Les travaux, arrêtés à 9 km de Lubutu en raison des conflits entre FARDC et les groupes armés, laissent des portions critiques non réhabilitées. La SOCIMA alerte sur l'urgence de terminer le tronçon Obongena-Lubutu et demande une enquête indépendante.
Parmi les solutions proposées : interdire le passage des moteurs en période pluvieuse, créer une équipe de maintenance, et réhabiliter les ponts.
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