Madagascar : le harcèlement sexuel dans les transports en commun dénoncé

Ph d'illustration


Une campagne de sensibilisation a été lancée à Antananarivo par l’ONG Women Break The Silence, suite à de nombreux témoignages d'agressions subies, en majorité par des femmes, dans les bus de la capitale malgache.

Selon la Radio France International (RFI), ce sont des Attouchements, gestes ou paroles inappropriées qui expliquent ces agressions subies dans le quartier d'Ambohijatovo, dans le centre d'Antananarivo, où une grande partie des femmes qui patientent à l'arrêt de bus ont déjà vécu au moins une mauvaise expérience dans ces transports souvent bondés. Peu osent en parler, même à leurs proches. 

« J’étais assise dans le bus et l'homme à côté de moi a mis sa main sous le sac que j'avais posé sur mes genoux. Il a commencé à me toucher. Je suis restée choquée par ce souvenir », raconte Tojo, 20 ans. « À chaque fois qu'un homme s'assoit à côté de moi, j'ai peur.

 Je ne l'ai jamais dit à mes parents. J'ai peur de leur réaction, qu'ils me disent que c'est moi qui n'ai pas fait assez attention », poursuit Tojo. 

La même source rappelle que l'un des objectifs des jeunes militants du mouvement Women Break The Silence est de Libérer la parole des victimes face à ces violences du quotidien, souvent banalisées. Mais aussi lutter contre les violences basées sur le genre et la stigmatisation autour des agressions sexuelles. Il compte 200 volontaires dans toute l'île.

« Certaines personnes pensent que c'est quelque chose de naturel, que ça se passe tous les jours. Il y a aussi certaines victimes qui pensent que c'est leur faute si elles se font agresser à cause de leur tenue vestimentaire », fait remarquer Jessica Stéphanie Nivoseheno, 27 ans, chargée de recherches sur le genre au sein du mouvement, en marge d'une réunion avec des bénévoles.

Dans le cadre de ce projet soutenu par la Commune d'Antananarivo, chauffeurs, receveurs de bus, responsables de coopératives de transport et policiers municipaux de la capitale sont formés sur les violences basées sur le genre. Une première et un travail de longue haleine. 

« Il est très difficile de signaler une agression auprès des chauffeurs et des receveurs puisque ces derniers ne réagissent pas ou ne réagissent pas en faveur de la victime », continue Jessica Stéphanie Nivoseheno. 

Avant de chuter

« Nous avons aussi collecté des cas où des receveurs lorsque les passagères s'assoient au fond du bus, les touchent avec leurs parties intimes. »

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