Dans un document interne de l'ONU consulté par l'Agence France Presse AFP ce lundi 12 février 2024, l'armée rwandaise utilise des missiles sol-air dans l'Est de la RDC.
À en croire ce document interne, les éléments de l'armée rwandaise soutenant la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont tiré au moins un missile sol-air. Le missile tiré à partir d'un véhicule blindé visitait un drone d'observation de l'ONU le mardi 06 février dernier.
« Les renseignements militaires extérieurs français confirment que le véhicule blindé de type WZ551, équipé d'un système de missile sol-air, est rwandais », précise ce document confidentiel.
Sur les deux photographies aériennes jointes au rapport, on peut voir un véhicule blindé à 6 roues avec, déployé sur son toit, un système de radar et de lance-missiles. Elles ont été prises à environ 70 km au nord de Goma, au nord du territoire de Rutshuru, par le drone qui a été visé par le missile.
La mission onusienne en RDC dit ne pas savoir lequel de groupes armés peut posséder l'entraînement ou les ressources nécessaires pour utiliser le missile sol-air mobile. Choisi qui les a conduit à conclure de l'implication de l'armée rwandaise au côté des rebelles du M23.
Le document précise que de nombreux types d'armes ont été utilisés par « les M23 et l'armée rwandaise » contre des appareils volants et qu'ils sont également en possession de canons antiaériens et de systèmes portatifs de défense aérienne de type Manpads.
Les auteurs du rapport estiment que les nouveaux moyens antiaériens utilisés par le M23 et l'armée rwandaise « constituent une menace à haut risque pour tous les aéronefs du gouvernement de la RDC et de la Monusco dans la région ».
Un missile surface-air, ou missile anti-aérien (SAM), est un missile destiné à atteindre une cible aérienne en étant tiré depuis le sol (missiles sol-air) ou la mer (missiles mer-air), essentiellement dans un mais de défense antiaérienne.
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