Alors qu'au moins trois personnes ont encore été tuées et plus de 30 autres blessées dans une nouvelle attaque russe sur Kharkiv, la deuxième ville ukrainienne, mardi 24 septembre, la guerre qui ravage l'Ukraine depuis plus de deux ans a été au cœur d’un Conseil de sécurité spécial de l’ONU à New York. Il a notamment donné lieu à un face-à-face diplomatique rare entre le président ukrainien et le représentant de la Russie.
D’entrée jeu, la Russie a essayé de torpiller la réunion. Vassili Nebenzia, le représentant permanent du Kremlin au sein de l'organisation, a ainsi expliqué ne « pas avoir de temps à perdre pour ce numéro de relations publiques de Volodymyr Zelensky [le président ukrainien, NDLR] ».
Comme ce dernier le résume à sa façon, le dialogue est donc impossible : « Poutine a brisé tellement de lois internationales qu’il ne s’arrêtera pas tout seul. La Russie ne peut qu'être contrainte à la paix », déclare alors le président ukrainien, présent à New-York à l'occasion de l'assemblée générale des Nations Unies qui se déroule cette semaine.
Le représentant russe a passé la réunion le nez dans son téléphone
Imposer la paix au président russe, cela passe notamment par des pressions sur les amis de la Russie. Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, a dit par exemple vouloir couper les livraisons d’armes venues de l’Iran et de la Corée du Nord. « Le soutien de Téhéran et de Pyongyang aide Poutine à infliger carnage, souffrances et ruine à des hommes, des femmes et des enfants ukrainiens innocents », a-t-il déclaré.
Également dans le collimateur de Washington : la Chine, accusée elle de fournir, entre autre, des machines-outils à Moscou. Faux, lui a répondu du tac au tac le ministre chinois des affaires étrangères : Pékin est « du côté de la paix » a-t-il rétorqué.
A l'arrivée, les échanges ont débouché sur un débat stérile dans lequel chaque camp a fait bloc. Le représentant russe aura, quant à lui, passé la réunion le nez dans son téléphone et dans ses dossiers.
Avec RFI
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