Aussi invraisemblable que ça puisse paraître, les vendeurs à la sauvette ont reçu la bénédiction du ministre provincial de l'intérieur pour faire commerce au centre-ville de Lubumbashi.
Bobo Malulu répondait aux revendications de ceux qu'on appelle "marchands pirates qui sont descendus dans la rue ce mercredi 4 Septembre. Ils protestaient, calicot à la main, la décision du maire de la ville interdisant la pratique du" marché pirate "au centre-ville de la deuxième ville du pays.
Les vendeurs ambulants sont arrivés jusqu'au gouvernât pour rencontrer le gouverneur. En l'absence du chef de l'exécutif, ils ont rencontré le ministre de l'intérieur à qui ils ont exprimé leurs doléances : "C'est par manque de moyens que nous nous exposons au soleil afin de vendre. Mais aujourd'hui on nous tracasse;on brûle même nos marchandises" a expliqué une vendeuse.
"Aujourd'hui même la PCR commence a arrêté le marché pirate? Ils ont brûlé les cahiers pour la rentrée scolaire " a renchérit un vendeur à la sauvette.

Face à cette clameur, le ministre provincial l'intérieur a autorisé les marchands à reprendre leurs activités sans crainte en attendant le retour du gouverneur "…" Encouragé, les marchands ambulants ont exprimé leur joie en chahutant sur les policiers présents. Et au cris de "autorisé" ils ont regagné le centre commercial.
Mairie bafouée
La rencontre ministre provincial de l'intérieur et les marchands ambulants s'est passée en l'absence du maire de la ville auteur de la mesure portant interdiction d'exercer cette activité au centre-ville.
L'autorisation du ministre fragilise sans doute l'autorité du patron de la ville dont la côte de popularité est trop basse. Ghislain Lubaba est sérieusement critiqué à cause de son inaction face à l'insalubrité au centre-ville de Lubumbashi. D'aucuns n'ignorent que les vendeurs à la sauvette passe en tête de liste en matière de mauvaise gestion de déchets et de restes de leurs produits.
Cette autorisation passe très mal aux vendeurs réguliers dans différents lieux de négoces de la ville qui se plaint de la diminution de la clientèle au profit des réfractaires qui ne paient pas la taxe au circuit normal.
C'est donc une vraie bataille qui s'ouvre désormais au centre-ville de Lubumbashi. Et pourtant ,la lutte contre l'insalubrité à Lubumbashi était une des priorités du gouvernement Kyabula.
Chris Lumbu
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