Engagée dans une bataille frontale face à la gouverneure Fifi Masuka Saini en marge de l'élection du gouverneur et vice-gouverneur de la province du Lualaba du 29 avril dernier, l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), du président de l' Assemblée nationale Vital Kamerhe qui était apparemment déterminée à mettre fin au règne sans partage de la "reine" du Lualaba, semble capituler.
C'est en tout cas le moins qu'on puisse dire en scrutant entre les lignes la déclaration faite dimanche 09 juin 2024 par le secrétaire inter fédéral de l'UNC au Lualaba, Christian Masudi devant les militants et cadres dudit parti politique au Lualaba, dès son retour de Kinshasa. Ce dernier a, à cet effet appelé les siens à tourner la page de l'élection de gouverneur et vice-gouverneur et d'apporter leur soutien à la gouverneure investie par le président de la République, Fifi Masuka Saini avec qu'ils doivent travailler ensemble.
Ci-dessous l'extrait de la déclaration du numéro un de l'UNC au Lualaba :
Ne s'avouant pas vaincu après la défaite aux urnes de son candidat Jean-Marie Tshizainga, qui n'avait réalisé que 3 voix sur 24 votants, contre 21 voix pour Fifi Masuka Saini, le regroupement politique Action des alliés de l'Union pour la Nation Congolaise (A/A-UNC) de Vital Kamerhe avait déposé une requête, à la Cour d'appel du Lualaba, faisant office de la Cour administrative, en contestation des résultats provisoires de l'élection de gouverneur et vice-Gouverneur dans la province du Lualaba.
Cette requête visait à annuler les résultats proclamant Masuka Saïni Fifi et Mufundji Tshinat Karl Clément, élus provisoirement Gouverneure et vice-gouverneur de la province du Lualaba. Dans sa requête, le regroupement politique A/A-UNC reprochait à Fifi Masuka Saini, la violation de la Constitution, de la loi électorale et du règlement intérieur de l'assemblée provinciale.
A/A-UNC soulignait dans sa requête que la candidate Fifi Masuka Saïni n'était plus éligible au jour du vote pour avoir notamment déjà fait deux mandats constitutionnels. Pour étayer ses accusations, AA/UNC s'appuyait sur l'article 198 alinéa 2 de la Constitution de la RDC, des articles 158 et 170 de la loi électorale ainsi que 23 de la loi numéro 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.
En outre, AA/UNC évoquait la violation de l'article 108 de la constitution congolaise qui parle de l'incompatibilité des mandat électif et celui d'un gouverneur en fonction.
Celle qu'on appelle affectueusement « Mama Béton » au Lualaba, va gagner le procès à la Cour d'appel, mais le regroupement politique A/A-UNC va aller en appel devant le Conseil d'État avant de désister.
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