Le président élu des États-Unis a fustigé les droits de passage imposés sur les navires américains qu'il considère « ridicules ». Mais le président du Panama, José Raul Mulino, lui a répondu fermement.
Le Panama, pays d'Amérique centrale, a la pleine souveraineté sur son canal depuis 1999 après un accord signé avec les États-Unis par le président démocrate Jimmy Carter en 1977. Un point que Donald Trump semble avoir oublié. Mais le président panaméen José Raul Mulino le rappelle dans sa réponse publiée sur X, sans mentionner explicitement Donald Trump :
« En tant que président, je souhaite exprimer clairement que chaque mètre carré du canal de Panama et de ses zones adjacentes appartiennent au Panama et continueront à lui appartenir. La souveraineté et l’indépendance de notre pays ne sont pas négociables. »
« Le canal n'est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, ni par les États-Unis, ni toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité », a déclaré M. Mulino, dans une vidéo sur son compte X, sans mentionner explicitement Donald Trump.
Cette déclaration fait suite à la menace proférée le 21 décembre par Donald Trump sur son réseau Truth Social : « Notre marine et notre commerce sont traités de manière particulièrement injuste (...) Les droits (de passage) que font payer le Panama sont ridicules », a déclaré le républicain, qui doit succéder le 20 janvier au démocrate Joe Biden. « Cette arnaque totale de notre pays cessera immédiatement », a-t-il promis.
Trump inquiet de l'influence grandissante de la Chine
Et quand le futur locataire de la Maison Blanche s'inquiète de l'influence grandissante de la Chine sur le passage qui relie les Caraïbes au Pacifique, José Raul Mulino rectifie : « Il n’existe pas de contrôle direct du canal par la Chine, l’Union européenne, les États-Unis ou toute autre puissance. » Une affirmation claire : le canal est et restera panaméen.
À cela, Donald Trump a répondu sur son réseau Truth Social une menace à peine dissimulée : « On verra ça. »
Malgré les déclarations de Donald Trump, José Raul Mulino espère avoir « une relation bonne et respectueuse » avec la future administration américaine, pour aborder les sujets comme l'immigration clandestine ou le trafic de drogue.
Avec RFI
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