Kisangani/Grogne "victimes guerre de six jours" : Imperturbable, Constant Mutamba maintient les critères d'éligibilité à l'indemnisation (exclusif)

Constant Mutamba, ministre de la justice en RDC .Ph de tiers


Le Ministre d'État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux de la République Démocratique du Congo, Constant Mutamba Tungunga a accordé une interview exclusive ce lundi, 05 août 2024 à election-net.com pour fixer l'option au sujet de "l'agitation" observée ce jour même dans la ville de Kisangani en Province de la Tshopo autour du dossier indemnisations des victimes de la guerre dite de 6 (six jours) opposant les armées Ougandaises et Rwandaises du 05 au 10 juin 2000.

Un bon décollage après le statuquo

En effet, le patron du secteur de la Justice en RDC n'est pas passé par le dos de la cuillère pour fustiger le comportement de celles qu'il nomme des fausses victimes tentant de perturber le redémarrage de ce processus en berne depuis plus de 2 ans (deux).

Pour lui, on ne peut pas prétendre payer à quelqu'un de l'argent sans avoir le PV de témoins qui avaient vécus les événements ou une quelconque documentation en la matière en lieu et place de simples déclarations ne permettant pas de faire décaisser l'argent de l'Etat et de la communauté internationale (CIJ) qui doit être justifié par des pièces convaincantes.

"On a trouvé que des gens fabriquaient des victimes c'est pourquoi la Justice s'en est saisie", a-t-il déclaré avant de rappeler que les victimes ont passé deux années durant sans pouvoir recevoir leurs frais liés à l'indemnisation à cause justement de plusieurs irrégularités.

Selon Constant Mutamba Tungunga, avant sa nomination au Gouvernement Suminwa par le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, les victimes répertoriées avaient droit à la maudite somme variant entre 200 (deux cents) à 300 (trois cents dollars américains) sans que cela ne soit justifié par les organisations qui étaient commises à cette tâche d'après les témoignages de victimes qu'il eu à rencontrer personnellement lors de sa mission officielle à Kisangani dans le cadre de la célébration du génocide Congolais le 02 août 2024.

Des fossoyeurs à la manœuvre

"Il faut comprendre que nous sommes dans un pays où la mafia a atteint le paroxysme, je viens démanteler les réseaux, les bandes d'escrocs [qui étaient installés], l'affaire est devant la Justice, pourquoi ils s'agitent", a rassuré le Garde des Sceaux avant de mettre en garde ceux qu'il qualifie des fossoyeurs des efforts de redressement de la Justice du pays. 

"Vous dites que vous aviez déjà identifié mais pourquoi vous ne voulez pas de la contre vérification parce que moi-même j'ai arrêté des faux", s'est-il interrogé.

"J'ai posé la question à quelqu'un, toi tu étais où, sur quelle adresse et c'était quoi le dommage ? Vous posez la question au gestionnaire, où se trouvent les documents qui attestent le dommage subit, rien pourquoi parce qu'on achetait la qualité des victimes à 200 (deux cents dollars), et c'est connu à Kisangani", a-t-il fait remarquer. 

Pour lui, la tension qui entoure ce dossier notamment l'agitation autour d'un distributeur des billets observée ce lundi dans la zone de l'Université de Kisangani n'est autre chose que de l'instrumentalisation politique du dossier. Pour ce faire, l'homme n'entend pas baisser les bras jusqu'à rétablir les vraies victimes dans leur droit.

"Ce sont des petites manipulations, on les a déjà arrêtés. Ils pensent nous intimider parce que le fait est qu'il y a beaucoup de fausses victimes qui viennent percevoir de l'argent pour l'opération retour et les vraies victimes sont déconsiderées", souligne le Ministre d'Etat qui révèle que le premier rapport établi 6 (six mois) après la guerre de 6 (six) jours autour de ce dossier d'indemnisation avait été déconsidéré au profit "des simples déclarations individuelles des victimes".

Une victime aux commendes

Se disant lui-même victime de cette guerre qui avait eu lieu à Kisangani, sa ville d'enfance, Constant Mutamba Tungunga dit maîtriser ce dossier par cœur notamment la cartographie de l'étendue touchée par ces atrocités avant d'avouer la complexité du dossier vue le nombre de victimes qui devraient être indemnisées.

"Nous allons privilégier aussi les réparations collectives parce qu'on ne saura jamais indemniser tout le monde car en réalité tout celui qui était là ce jour-là est victime d'une manière ou d'une autre donc on ne saura pas donner de l'argent à toute la population c'est pourquoi il y a des critères : des dommages corporels, des dommages matériels... Il faut tenir compte de l'âge car comment voulez vous que quelqu'un qui a 20 ans (vingt) vienne dire qu'il était victime alors que les faits datent de plus de 24 ans (vingt-quatre) ? Et on en a trouvé comme ça plus de 2000 (deux mille). Par exemple de quelqu'un qui est né en 2004 et se dit victime même pas ayant droit mais victime directe. 

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    Le Garde de Sceaux qui affirme avoir dépêché une équipe d'enquêteurs a déclaré n'a voir obtenu que peu d'informations pour conforter la qualité des victimes aux 160 (cent-soixante) première personnes qui avaient été indemnisées notamment les PV des témoignages qu'il faudrait documenter et numériser afin de servir de base de données à quiconque voudrait travailler sur ce dossier. 

    "Où est le mal si l'on renforce les mesures. Ça aurait pu réjouir les vraies victimes. Et aussi quand on parle de la de majoration de 100 (cent) ou 150 (cent-cinquante dollars) à 2000 (deux mille dollars), ça ne peut que déranger celles qui avaient été déjà indemnisées raison pour laquelle la Justice continue de faire son travail. Les gens sont arrêtés pour ça, qu'on laisse la Justice faire son travail", a-t-il conclu. 

    Le 10 juin 2024, le Ministère de la Justice avait publié la liste de 4 131 premiers bénéficiaires de l'indemnisation de cette guerre et contrairement à la fois dernière, les modalités d'accès à ce fonds évalué à 2000 dollars (deux mille) par victime ont été revues et renforcés afin de minimiser la fraude. 

    Pour en bénéficier par exemple, la personne bénéficiant de cette qualité devra notamment avoir le minimum de 24 ans à moins de présenter une autorisation familiale, tandis que celle ayant subi des dommages corporels doit fournir des documents médicaux accompagnés de témoignages de voisins. De plus, les victimes de dommages matériels doivent fournir des preuves écrites.

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    L'opération retour est une pratique connue au Congo et souvent les vraies victimes sont laissées à leur triste sort. Félicitations à toi Constant Mutamba

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