Le climat est tendu à Kisangani depuis le lancement du processus d'indemnisation des victimes de la guerre de six jours, avec le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, sous le feu des critiques.
Moins de 24 heures après l'annonce de nouvelles mesures, des victimes mécontentes ont pris d'assaut la route menant au guichet de la Rawbank, situé à proximité du bâtiment administratif de l'Université de Kisangani.
Les manifestants, manifestant une colère palpable, ont barré la route et scandé des chants hostiles en exigeant ce qu'ils qualifient d'argent de "sang". Les pancartes brandies exprimaient leur frustration, avec des messages tels que "Les victimes de Kisangani disent non à la décision prise par Constant Mutamba" et "Constant Mutamba voleur".
Cette réaction des victimes illustre leur exaspération face aux nouveaux critères d'indemnisation ''imposés'' par le ministre. Constant Mutamba avait récemment établi trois critères principaux pour être éligible à l'indemnisation.
Les victimes de moins de 24 ans sont exclues à moins de présenter une autorisation familiale, tandis que celles ayant subi des dommages corporels doivent fournir des documents médicaux accompagnés de témoignages de voisins. De plus, les victimes de dommages matériels doivent fournir des preuves écrites.
Le processus d'indemnisation, qui était censé apporter une solution aux souffrances des victimes, semble désormais exacerber les tensions, avec des accusations de mauvaise gestion et de négligence vis-à-vis des besoins des personnes touchées par le conflit.
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