À Kinshasa, un phénomène de contournement fiscal lié aux activités immobilières des ouest-africains, surnommés localement "Ba Wara", suscite de vives préoccupations. Ces pratiques illégales privent l’État congolais de recettes fiscales considérables, en particulier dans les communes de Kinshasa et Barumbu.
Un réseau bien organisé dans l'immobilier
Selon des témoignages recueillis, ces acteurs achètent de vastes terrains sur lesquels ils érigent des immeubles à plusieurs étages. Ces bâtiments sont ensuite loués, souvent à des compatriotes ou à d’autres tiers, générant ainsi des revenus importants. Toutefois, pour éviter de déclarer leurs activités et de s’acquitter des impôts fonciers ou locatifs, les façades des immeubles restent volontairement inachevées.
Cette stratégie donne l’impression que les travaux sont toujours en cours, alors que les bâtiments sont en réalité complètement opérationnels et habités.
"Ces façades inachevées peuvent rester telles quelles pendant des années, masquant le fait que des loyers sont perçus chaque mois sans aucune déclaration aux autorités fiscales.", a déclarée une source anonyme de la société civile à election-net.com
Complicité et impacts économiques
Ce système serait facilité par des complicités au sein de certaines autorités locales, qui ferment les yeux sur ces pratiques frauduleuses. Cette connivence rend difficile la lutte contre ce réseau mafieux et contribue à une perte importante pour les caisses de l’État congolais.
Les pertes fiscales concernent notamment :
-Les taxes foncières.
-Les impôts locatifs non perçus.
-Les opportunités manquées de maximisation des recettes urbaines, cruciales pour le développement de la ville.
Appel à une action gouvernementale
Face à cette situation, l'intervention ferme de l’actuel gouverneur de Kinshasa est sollicitée, lui qui peine à mobiliser les recettes afin de rendre la ville propre avec son slogan phare : " Kinshasa ezo bonga " ( ndlr ).
Un contrôle rigoureux des constructions et une meilleure collaboration entre les autorités locales et les services fiscaux sont nécessaires pour démanteler ce réseau.
La lutte contre ces pratiques de contournement fiscal est essentielle pour préserver les recettes publiques et instaurer une équité dans le secteur immobilier. Au-delà des sanctions, il est crucial de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence pour empêcher que de telles fraudes continuent de proliférer dans la capitale congolaise.
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