L’avocat de la boxeuse algérienne a annoncé mardi 13 août qu’une plainte visait le milliardaire et la romancière britannique.
Imane Khelif a remporté la médaille d’or sur le ring de Roland-Garros à Paris vendredi 9 août dernier. C’est désormais sur le terrain judiciaire que la boxeuse algérienne va combattre après avoir déposé plainte mardi 13 août comme annoncé par son avocat. Elle engage des poursuites contre X pour "actes de cyberharcèlement aggravé".
Parmi les principales personnes visées, apparaissent Elon Musk le patron de Tesla, X et Space X, et J.K. Rowling l’auteure à succès d’Harry Potter. Le youtubeur et désormais boxeur américain Logan Paul figure aussi sur la liste.
Une vague de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux
Ces personnalités influentes avaient réagi aux performances d’Imane Khelif ainsi qu’à sa présence dans la compétition féminine. La boxeuse algérienne avait été au centre d’un déferlement de haine sur les réseaux sociaux à la suite de son premier combat aux JO de Paris où elle a fait "très mal" à une Italienne qui a abandonné sur le coup. Beaucoup d’internautes avaient remis en question sa féminité mais l’affaire a pris un tournant lorsque ces messages ont été relayés par des milliardaires et hommes politiques du monde entier.
Elon Musk, qui est cité dans le procès, avait partagé une publication de la nageuse américaine Riley Gaines disant que "les hommes n’ont rien à faire dans les sports féminins". Le milliardaire aux 194,4 millions d’abonnés sur son réseau social X avait ajouté : "Absolument".
Une enquête en France qui peut viser des personnes étrangères comme Donald Trump ou J.K. Rowling
J.K. Rowling, souvent accusée de transphobie depuis des années, s’était exprimé sur Imane Khelif via un message publié sur ses réseaux sociaux. Elle déclare : "Quelqu’un atteint de troubles du développement sexuel ne peut pas changer la façon dont il est né, mais il peut choisir de ne pas tricher, il peut choisir de ne pas prendre de médailles aux femmes, il peut choisir de ne pas causer de blessure".
Donald Trump pourrait lui aussi être cité au procès en raison de messages relayés à l’encontre de la boxeuse. L’ancien président américain clamait qu’il "tiendrait les hommes à l’écart des sports féminins" s’il est réélu.
Ce mercredi 14 août, le parquet de Paris, sollicité par l’AFP, a annoncé qu’une enquête avait été ouverte. L’enquête a été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne pour "cyberharcèlement en raison du genre, injure publique en raison du genre, provocation publique à la discrimination et injure publique en raison de l’origine", a précisé le parquet.
Dans une interview accordée à Variety, l’avocat d’Imane Khelif, Me Boudi, précisait que l’enquête pouvait être menée malgré sa dimension internationale. "Le parquet chargé de lutter contre les discours de haine en ligne a la possibilité de formuler des demandes d’entraide judiciaire avec d’autres pays". Des accords existent entre le bureau français de lutte contre les discours de haine en ligne et celui américain.
Avec Ladépêche
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