Ituri : controverse autour du nombre de miliciens CODECO tués par l'armée ougandaise à Fataki

Dans une communication publiée sur son compte X, le colonel Chris Magezi, chargé des relations publiques des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), a affirmé qu'au moins 242 miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) avaient été tués lors des combats qui les ont opposés à l'armée ougandaise du 19 au 20 mars 2025 dans la cité de Fataki, territoire de Djugu, en Ituri.

L'armée ougandaise, qui confirme également avoir enregistré un mort et plusieurs blessés parmi ses soldats, affirme avoir agi en réponse aux attaques répétées des miliciens CODECO, qu'elle accuse d'avoir signé un pacte avec les rebelles islamistes ougandais des ADF.

Cependant, dans une interview accordée à la presse locale, Basa Zukpa Gerson, porte-parole de la CODECO, a catégoriquement rejeté ces allégations.

Il met en doute la véracité du bilan avancé par l'UPDF, s'interrogeant sur la manière dont les soldats ougandais auraient pu comptabiliser avec précision les combattants CODECO tués lors des affrontements à Fataki.

« S'ils détiennent réellement les corps des 242 CODECO prétendument tués, qu'ils les filment et publient les images », a-t-il déclaré.

Tout en reconnaissant que plusieurs de ses hommes ont été tués au combat et que sept autres ont été blessés, le porte-parole de la CODECO affirme ne pas avoir eu le temps de dénombrer précisément les pertes dans leurs rangs.

Il réfute également l'accusation selon laquelle les miliciens CODECO se seraient alliés aux ADF/NALU.

Pour rappel, l'armée ougandaise est présente en République démocratique du Congo (RDC) depuis le 30 novembre 2021 dans le cadre de l'opération militaire « Shujaa », lancée par les gouvernements congolais et ougandais.

Cette opération vise à traquer et neutraliser les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), responsables de massacres de civils en RDC et d'attentats en Ouganda depuis plus d'une décennie.

C'est dans ce contexte que les troupes ougandaises sont entrées à Bunia, chef-lieu de l'Ituri, à la mi-février 2025 et se sont déployées récemment dans les territoires de Djugu et Mahagi.

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