Dans un rapport officiel transmis au Président du Sénat et à la Rapporteure de la chambre haute, les co-présidents de la Commission mixte Relations extérieures, Défense, Sécurité et Frontières du Sénat, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala et José Mpanda Kabangu, dressent un constat alarmant sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ce document dont election-net.com a tiré une copie est un fruit des auditions menées auprès de certains membres du gouvernement, évoque sans détour les “débâcles des FARDC” dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Il y est mentionné notamment la capture ou l’enlèvement de militaires congolais par les Forces armées rwandaises, l’abandon de plusieurs positions stratégiques, le recours à la protection de la MONUSCO par les troupes nationales, ainsi que des exécutions sommaires dans certaines zones de conflit.
Selon les révélations faites par le Vice-Premier ministre en charge de la Défense lors des travaux de la commission, environ 1 500 militaires ont été envoyés à Rumangabo pour un reconditionnement, dont 1 000 sont désormais redéployés en renfort à Walikale. En outre, 500 éléments de la Police nationale congolaise seraient opérationnels dans les zones sous contrôle ennemi, et 300 soldats, principalement issus de la Garde républicaine, auraient été déportés vers le Rwanda. Le rapport fait également état de l’exécution sommaire de près de 150 combattants Wazalendo.
Les co-présidents de la Commission appellent à une prise de conscience au plus haut niveau de l’État, alors que le pays fait face à une détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l'Est. Ils exhortent à des mesures urgentes et adaptées pour restaurer l'autorité de l'État et la confiance des populations dans les forces de sécurité.
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