Depuis les derniers événements survenus à Libreville, capitale politique et économique du Gabon sur la prise du pouvoir par l'armée de suite [ des irrégularités ] constatées lors de derniers scrutins et les résultats tronquées par la centrale électorale selon le porte-parole de la junte au détriment du candidat de l'opposition Albert Ondo, l'incertitude règne sur l'agenda caché de la junte portée par le général Nguema, chef de la garde républicaine.
Après ce coup d'État bien organisé et réussi de part son présage d'abord, la proclamation du président sortant Ali Bongo, vainqueur des élections avec plus de 64% sur la chaîne Gabon 24 à 3 heures 26 minutes précises du mardi 30 août, et l'apparition sur la même chaîne située dans l'enceinte des locaux du palais présidentiel vers 5 heures des militaires annonçant l'annulation de ces résultats soit, moins de deux heures après la proclamation de Ali Bongo.
Une liesse de foule s'est amassée dans les rues de la capitale et à travers le pays scandant la fin de règne de la famille Bongo à la tête d'un des pays les plus riches d'Afrique durant plus de 50 ans.
Trop discret, c'est le général, chef d'État major de la garde républicaine qui était démasqué derrière ce putsch très rapidement contesté par l'opposition, avec en tête Albert Ondo qui lui estime avoir gagné les scrutins du 27 août dernier.
La famille Bongo encore et toujours pour l'éternité...
En effet, selon les éléments d'actualités que possède l'opposition gabonaise, cette prise de pouvoir par les militaires n'est que la poursuite de l'arbre généalogique de la famille Bongo.
Pour la principale coalition de l'opposition ayant porté le candidat unique aux élections, le général Nguema est cousin du président déchu Ali Bongo Ondimba, sa prise de pouvoir a été préparée par Pascaline Bongo la soeur du président Ali Bongo qui a réussi à convaincre une grande partie des alliés stratégiques de la République du Gabon au vu de l'état de santé dégradante du successeur de Omar Bongo.
Dans sa première prise de parole, l'opposition met à défi la junte militaire de passer le pouvoir au vrai vainqueur des élections présidentielles du 27 août dernier par le recomptage des voix si réellement elle aspire au besoin du peuple gabonais de mettre fin à la dynastie " Bongo ".
Au niveau international, peu de condamnations compromettante pour le nouveau pouvoir, notamment la Chine, premier pays à se prononcer sur ce putsch, la Russie, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Union Africaine avec peu d'impact ni sanction comme cela s'observe dans les pays du Sahel notamment le Niger bousculé par les pressions occidentales et voire d'organismes sous-régionaux.
Quoi qu'il arrive, la vie reprend comme si de rien ne s'est passé au Gabon, la junte militaire à quand à elle indiqué avoir poussé le président Ali Bongo à la retraite et, c'est ce lundi 04 septembre que le général Brice Oligui Nguema, cousin du président déchu Ali Bongo sera intronisé pour diriger le pays.
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