FRIVAO : y a-t-il eu fraude dans le processus d'indemnisation des victimes ?

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Lors de la plénière tenue le vendredi 25 avril dernier à l'Assemblée provinciale de la Tshopo, le député provincial Aimé Eyane a lancé un appel de détresse, dénonçant les fraudes constatées dans le processus d’indemnisation des victimes des atrocités commises par les armées rwandaise et ougandaise à Kisangani, notamment durant la guerre des « Six Jours » en juin 2000.

L’élu a vivement critiqué le fonds de réparation pour les Victimes des Atrocités Ougando-Rwandaises (FRIVAO), l'accusant de favoritisme, de népotisme et de manipulations visant à faire inscrire de fausses victimes — en l’occurrence des proches d'agents de l'institution — au détriment des véritables survivants des violences.

En réaction à ces accusations, l'activiste pro-démocratie Zacharie Kingombe a estimé qu'« il est malhonnête et honteux pour un député, aussi instruit qu'Aimé Eyane, de se livrer à de telles affirmations sans posséder une connaissance solide de l’organisation et du fonctionnement de l’établissement qu’il attaque délibérément avec un discours empreint de cupidité et d’avidité ».

Dans sa déclaration, Kingombe souligne que, loin de défendre les vraies victimes, le député  Eyane cherchait plutôt à nuire à la Coordination du FRIVAO, en l'accusant à tort d'indemniser de fausses victimes proches des agents de l’institution.

« Je profite de cette occasion pour informer l’honorable député que les 1.379 dernières victimes certifiées commenceront à se présenter aux guichets de la Rawbank dès ce lundi pour être servies. Face à ces données irréfutables, par quel miracle M. Eyane voudrait-il faire croire que les 11.000 victimes déjà indemnisées ou en cours de l’être seraient toutes des proches du personnel de Frivao ? », a-t-il déclaré.

Pour Kingombe, le député Eyane semble oublier que le processus d'identification avait été lancé et clôturé en 2023 par l'ancienne Coordination. Si l’élu avait réellement tenu à défendre ses intérêts et ceux de ses proches, il aurait dû veiller à ce que l’identification soit réalisée dans les délais impartis.

À ce jour, selon les informations recueillies auprès du comité du FRIVAO, 11.000 victimes ont été certifiées et indemnisées sur un total de 14.000 victimes identifiées.

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