Forum sur l'énergie: Félix Tshisekedi parle de sa priorité et son défi


Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a regagné Kinshasa mardi, dans l’après-midi, après un séjour de quelques heures à Matadi, chef lieu de la province du Kongo Central, où il a présidé, la cérémonie d’ouverture des travaux du 1er Forum sur «l’énergie électrique en République démocratique du Congo».

Ces assises, qui se tiennent du 20 au 22 août 2019, sont axées sur des sujets relatifs au potentiel de l’énergie énergique en RDC, sa gestion et son impact sur l’industrie et le développement durable, dans le but d’apporter, tant soit peu, des solutions à l’épineux problème de desserte du courant électrique que le pays connait depuis des décennies.

Les travaux préliminaires de ce forum se sont tenus la semaine dernière à Kinshasa. Ils avaient réuni, autour du conseiller principal du Chef de l’État au collège des Mines et énergie, Michel Eboma Ablavi, les membres du comité technique préparatoire de ce forum.

L’accès à l’électricité, 1ère des priorités économiques du programme du Président Félix Tshisekedi.

Dans son discours d’ouverture de ce Forum, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a assuré que l’accès à l’électricité est la première des priorités économiques de son programme pour le quinquennat.

Il a souligné la responsabilité historique de relever le défi de l’électrification en RDC, avant d’inviter à vaincre le paradoxe d’un pays aux potentialités électriques parmi les cinq premiers au monde mais qui se trouve malheureusement au dernier rang dans le taux d’accès à l’électricité, soulignant que l’émergence du pays en dépend.

Il s’est dit convaincu qu’avec l’assainissement attendu du secteur de l’électricité, les opérateurs économiques nationaux et étrangers trouveront l’opportunité d’investir dans ce secteur, exhortant les participants à sortir de ce forum avec des recommandations fortes qui appellent à l’accélération de l’action car, a-t-il conclu, « il y a urgence ».

Après avoir déploré l’absence d’une énergie stable et de qualité, le Président Tshisekedi a noté que le développement de l’important potentiel minier du pays, et même la réalisation du port en eaux profondes de Banana, dépendent entièrement de l’offre potentiel en énergie électrique.

Il a reconnu la situation appréciable que connaissait la RDC sur le plan énergétique depuis la colonisation jusqu’au développement des sites d’Inga 1 et 2, mais qui n’a plus enregistré d’avancées significatives dans le développement de la production de l’énergie électrique depuis la finalisation d’Inga 2 en 1982.

En 1982, a-t-il relevé, le pays comptait environ 22 millions d’habitants pour une capacité installée de l’ordre de 2442 MW contre une capacité se situant actuellement à 2625 MW pour près de 80 millions d’âmes.

Il a déploré le recul enregistré dans le secteur de l’énergie électrique, avec un taux d’accès évalué aujourd’hui à 8 %, estimant que l’évolution peu reluisante du secteur traduit la faiblesse des capacités de gestion et de planification.

Le Chef de l’Etat a rappelé que le législateur a résolu en 2014 de procéder à la libéralisation du secteur en vue d’accroître l’accès, mais en dépit de cela, les investissements attendus dans le secteur de l’énergie électrique tardent toujours à se matérialiser.

Il a cité parmi les obstacles persistants, l’absence de texte d’application d’opérationnalisation de la loi sur la libéralisation du secteur, l’absence de l’autorité de régulation du secteur, le caractère inachevé du processus de transformation de la Société nationale d’électricité (SNEL) dans le cadre de la réforme des entreprises, la nécessité de mieux segmenter et de mieux organiser les trois filières (production, transport et distribution) et l’absence de l’agence nationale en électrification en milieux rural et périurbain.

Le taux d’accès en électricité en milieu rural, qui est proche de 1 %, a-t-il poursuivi, nécessite une prise en charge adéquate qui prend en compte la création des mini réseaux locaux à travers l’exploitation du potentiel de 10.000 MW issus notamment des micro et mini centrales électriques sur les 890 sites identifiés à travers les 145 territoires de la République, la faible capacité des provinces à gérer efficacement les projets en partenariat public-privé en général et le processus d’octroi de concessions en particulier.

Élection-net/ACP


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