Ce 4 septembre s'est ouvert à Pékin le Forum Chine-Afrique. Depuis lundi, plusieurs chefs d'État africains arrivent dans la capitale chinoise. Parmi eux, le président kényan William Ruto, qui s'est déjà entretenu avec le président Xi Jinping. Le Kenya, acteur clé dans le développement de la nouvelle route de la soie chinoise en Afrique, a bénéficié de milliards de dollars d'investissements chinois dans ses infrastructures. Cependant, ces projets ont ralenti ces dernières années en raison de la réduction des prêts accordés par Pékin.
C’est l’un des fleurons de la nouvelle route de la soie chinoise en Afrique. Le chemin de fer kényan reliant Mombasa, sur la côte, à Nairobi. Ce projet, qui devait se prolonger jusqu'en Ouganda, se termine actuellement dans un champ de blé de la vallée du Rift, à 300 km de la frontière. La bagatelle a coûté plus de quatre milliards et demi de dollars et a valu au Kenya le surnom de « joyau de la corruption ».
À l'instar de ce chemin de fer, une quinzaine de projets routiers financés par la Chine sont en souffrance, principalement en raison des problèmes de remboursement des emprunts par le Kenya, alors que l'économie chinoise elle-même connaît un ralentissement.
Nouveau prêt de 40 milliards de shillings
Malgré cela, Pékin a décidé de réinjecter des fonds en accordant un nouveau prêt de 40 milliards de shillings (environ 280 millions d'euros) à Nairobi la semaine passée. Ce prêt intervient alors que le pays est pris financièrement à la gorge, notamment après l'abandon de sa loi de finances en juin, suite à des manifestations populaires.
« Avec ce nouvel emprunt, le Kenya reste dans le cercle vicieux de la dette », commente XN Iraki, professeur d'économie à l'université de Nairobi.
Selon la Banque mondiale, la dette kényane représente aujourd'hui 68 % du PIB du pays, avec la Chine comme principal bailleur.
Avec RFI
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