Formation du gouvernement:Une exigence des wewa étonne !


Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Vital Kamerhe, Directeur du cabinet du chef de l'État a eu à promettre un poste ministériel aux conducteurs des taxis motos, appelés les wewa.


L'affaire s'est passée il y a presque un mois. C'est sur base d'une promesse que Félix Tshisekedi, alors candidat-président, avait fait aux wewa qui avaient perdu leurs motos pendant le processus électoral. Après son accès au pouvoir, les wewa ont attendu en vain, avant de se résoudre finalement d'aller parler au chef de l'État à la cité de l'Union Africaine.

Mais ils n'ont pas été reçus par le président de la république, parce que, empêchés par la sécurité présidentielle, laquelle a demandé aux revendicateurs d'abord de rentrer pour revenir un autre jour afin d'être reçu par "Fatshi" .

Mais c'était mal connaitre les wewa qui avaient catégoriquement rejeté cette proposition, ne jurant que de voir Félix Tshisekedi cette soirée du mois de juillet. La négociation entre la sécurité à la cité de l'Union Africaine et les motocyclistes tourne alors à un dialogue des sourds, chaque camp campant sur sa position. Devant ce manque de compromis, la sécurité à la cité de l'Union Africaine fait appel au général Kasongo, commissaire provincial de la ville de Kinshasa.

Mais le général et son équipe échouent eux aussi à faire partir ces wewa. Finalement, les troublions passent la nuit à la belle étoile, et officiellement, le chef de l'État n'est pas au courant de la présence de ces revendicateurs. D'ailleurs, personne ne sait si le président était réellement là, à la cité de l'Union Africaine.


Il faut dire aussi ces wewa avaient déjà pensé à structurer leur groupe : ils ont formé 'l'association nationale des motocyclistes", (Anamo) mais politiquement, ce sont des combattants qui militent à l'UDPS.

Le lendemain, les motocyclistes seront reçus par Vital Kamerhe. Avec le Directeur du cabinet du président, les wewa exposent leur revendication, mais ils ajoutent une question à Kamerhe : "pourquoi il n'y a pas un représentant des wewa parmi les conseillers au cabinet présidentiel ? " Le président de l'UNC répond que lui s'est occupé seulement du quota de son parti. Mais devant la mine insatisfaite affichée par ses interlocuteurs, Vital Kamerhe accède à une autre demande : "dans ce cas, on n'attend qu'un de notre soit au gouvernement à venir" . Kamerhe dit oui.

Mais on imagine que cette promesse n'avait rien de sérieux. Le président de l'UNC offre par la suite à ses interlocuteurs 3000 dollars américains, avant d'ajouter 300 dollars au président de l'Anamo. Vital Kamerhe dit ensuite que l'affaire des motos est déjà réglée.

Selon ses dires, 106 motos sont déjà prêtes à être livrées, mais il fallait d'abord parler à la hiérarchie de l'UDPS. Kamerhe demande aussi à ses interlocuteurs s'ils voudront carrément prendre 100 000 dollars, la valeur de 100 motos, le président de l'Anamo refuse cette proposition.

Les wewa rentreront donc avec cette promesse. Un jour plus tard, l'affaire va être connue au siège de l'UDPS. Et la promesse de Kamerhe a suscité un autre groupe de motocyclistes, lesquels s'étaient réunis toujours à la permanence de ce parti à Limete. Les deux groupes ont failli en venir aux mains. Ils ont été calmés par Augustin Kabuya.

Le secrétaire général de l'UDPS ayant appris la mésaventure des wewa à la cité de l'Union Africaine, a recadré ces revendicateurs, avant de préciser que même s'ils peuvent faire des réclamations politiques, "dans le cabinets, on recrute selon un profil précis". Kabuya avait réussi à calmer son monde en disant, "attendez vos motos". Presque un mois après, ces engins se font encore attendre.

La rédaction


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