Alors que quelques jours seulement séparent les congolais de la date prévue pour connaître le jugement du procès considéré par plus d'un observateur comme le plus suivi de l'histoire judiciaire congolaise, celui opposant la République Démocratique du Congo contre Vital Kamerhe, Samy Jamal et Jeannot Muhima, accusés de détournement des fonds alloués à l'érection des maisons préfabriquées dans le cadre du programme d'urgence des 100 premiers jours du Chef de l'État, les cadres et militants de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC-Maniema), parti cher à Vital Kamerhe Directeur de cabinet du Chef de l'État, ont choisi ce moment pour s'adresser aux magistrats qui ont la charge de l'affaire.
Dans un mémorandum adressé au pouvoir judiciaire en République Démocratique du Congo et lu à la presse par Georges Kasongo Inspecteur Provincial et chargé de l'idéologie, Presse et Communication à l'interfédération du Maniema, disent avoir suivis religieusement " les diatribes et, le déroulement du procès de 100 jours grâce à la RTNC/Média public.
À cet effet, ils disent affirmer à l'intention des juges 10 principes du droit, qui constituent les 10 principaux points de leur mémorandum. Au point 4 de leur mémorandum, ils rappellent aux juges que " la justice doit ces d'être le bras séculier et l'exutoire des cabales politiques", avant d'ajouter au point 5 que " la conviction intime d'un juge doit se fonder sur la trilot: " loi-preuve-intention" et le doute profite à l'accusé".
Par ailleurs, ils indiquent au point 7 de leur mémorandum que " par magie de la télévision chaque citoyen congolais qui a suivi le procès, a déjà une idée sur les allégations portées en charge de chaque prévenu dont le plus emblématique Vital Kamerhe qui n'a agit que pour le compte et au nom du Chef de l'État Magistrat Suprême".
Ils appellent cependant au point 9 de leur mémorandum au juge de se délier de ceux qu'ils qualifient " des dictas et de oukases", qui voudraient selon eux, " que les règlements des comptes politiques se passent sous l'ombre de la justice en marge de la loi". Et au point 9, ils demandent "au juge de se rappeler lorsque l'injustice et l'arbitraire sont une fois érigés à la mode, la désobéissance a toujours été la réponse à travers le temps et l'histoire". Au dernier point de leur mémorandum, ils rappellent que " l'État de droit c'est aussi d'acquitter un innocent par faute de preuves".
Quant au bien fondé de ce mémorandum, l'inspecteur Provincial Interfédéral et chargé de l'idéologie, Presse et Communication de l'UNC-Maniema Georges Kasongo a expliqué qu'il ne s'agit pas d'une façon de mettre pression sur les juges comme cela peut-être pensé, mais c'est pour eux une occasion de rappeler aux juges les principes de droit qu'ils doivent se rappeler avant de prononcer leur sentence attendue par les accusés et les congolais.
Signalons que c'est ce samedi 20 juin prochain, que le tribunal de grande instance près le Parquet de Kinshasa/Gombe rendra son verdict dans l'affaire Vital Kamerhe et consorts.
Kilikumbi Lusumbasumba Isaac depuis Kindu
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