Le patron de Meta, Mark Zuckerberg, a annoncé le 7 janvier une refonte des règles de modération sur Facebook et Instagram.
Désormais, les fact-checkers professionnels seront remplacés par des "notes de la communauté", laissant aux utilisateurs la responsabilité de signaler et corriger la désinformation. Il promet aussi de donner plus de visibilité aux débats politiques et d’assouplir la modération sur des sujets sensibles comme l’immigration ou les questions de genre.
Un virage en faveur des conservateurs
Ces changements réjouissent les républicains, qui critiquaient les anciennes règles qu’ils jugeaient biaisées en faveur des idées "woke". À l’inverse, les démocrates rappellent que ces règles avaient été mises en place pour lutter contre les fake news après l’ingérence russe dans l’élection de 2016.
Selon une étude de Nature (2024), les contenus désinformants circulent davantage parmi les conservateurs, ce qui explique que leurs publications étaient plus souvent censurées. Mais Zuckerberg semble désormais vouloir plaire à Donald Trump, récemment réélu président.
Allégeance à Donald Trump
Depuis la victoire de Trump en novembre 2024, Zuckerberg multiplie les gestes envers lui : don pour son investiture, visite à sa résidence, et nomination de figures conservatrices dans son entourage. Il a aussi décidé de déplacer les équipes de modération de Californie au Texas, un État plus favorable aux républicains.
Un pari risqué
Ces choix stratégiques visent à éviter les critiques de Trump, qui avait menacé Zuckerberg de prison, mais aussi à renforcer les relations de Meta avec Washington et ses partenaires internationaux. Cependant, cette approche pro-Trump pourrait diviser davantage l’opinion et provoquer une fuite d’utilisateurs, comme cela s’est produit sur le réseau X après son rachat par Elon Musk.
Enfin, l’abandon des fact-checkers soulève des inquiétudes : sans modération stricte, les réseaux sociaux pourraient de nouveau devenir un terrain fertile pour la haine et la désinformation, comme cela s'est vu en Birmanie contre les Rohingyas en 2018.
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