Selon un rapport d’Amnesty International présenté ce mardi à Kinshasa, de graves atteintes aux droits de l’homme ont été recensés en marge de l’extraction industrielle de cobalt et de cuivre. La RDC détient plus de la moitié des réserves mondiales de cobalt et est le premier producteur au monde.
Selon l’ONG, l’extraction du cobalt et du cuivre, indispensables dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques, entraine l’expulsion forcée de populations entières, ainsi que d’autres violations.
Des maisons du quartier Gécamines, à Kolwezi, ont été détruites et leurs habitants expulsés pour faire place à une mine de Cobalt en pleine expansion. Les agriculteurs des villages de Samukonga et de Tshamundenda ont été chassés de leur terre se trouvant sur la concession d’une compagnie minière. Ou encore le village informel de Mukumbi a été incendié et ses habitants ont été victimes de menaces et d’intimidations de la part des militaires. Les exemples d’atteintes aux droits de l’homme sont multiples, selon Amnesty International.
La demande croissante pour ces minerais indispensables à la transition énergétique a entrainé une expansion des opérations minières, souligne Amnesty. Et par conséquent, les expulsions des populations à proximité de ces mines ont également augmenté.
Dans de nombreux cas, ajoute l'organisation, les habitants expulsés n’ont pas été consultés. Ils ont dû signer des documents qu’ils ne comprenaient pas forcément et l'argent qui leur a été donné était largement insuffisant pour se reloger.
Amnesty accuse par ailleurs les forces de sécurité d’avoir aidé à ces expulsions. « Nous reconnaissons l’importance cruciale des batteries rechargeables dans la transition énergétique », reconnait l’ONG. « Mais décarboner l’économie mondiale ne doit pas engendrer de nouvelles violations des droits humains », plaide-t-elle.
Avec RFI
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