Les récentes offensives attribuées à l'armée rwandaise et aux groupes armés M23 et Alliance Fleuve Congo (AFC) ont plongé la ville de Goma dans une catastrophe humanitaire sans précédent.
Selon le ministre de la Santé publique, Dr Samuel Roger Kamba, plus de 3 000 personnes ont perdu la vie, et les structures médicales, déjà sous pression, peinent à prendre en charge les 4 260 blessés.
La destruction des infrastructures sanitaires, notamment des entrepôts médicaux et du centre de traitement Mpox, aggrave la situation, faisant craindre une recrudescence de maladies telles que le choléra, l'Ebola et le Mpox.
Face à l'urgence, les autorités congolaises et leurs partenaires tentent de rétablir une chaîne d'approvisionnement médical via Nairobi et Kigali, malgré les restrictions sécuritaires. Une campagne de collecte de sang a permis de réunir 2 900 poches, tandis que des discussions diplomatiques sont en cours pour sécuriser le déploiement du personnel médical dans les zones sinistrées. Cependant, ces efforts restent insuffisants face à l’ampleur des besoins, et le gouvernement appelle à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour renforcer l’aide humanitaire.
Alors que les combats se poursuivent, les habitants de Goma sont pris au piège d'un conflit dont l'issue reste incertaine. Entre pénurie de soins, manque d’eau potable et insécurité persistante, la population vit dans une détresse extrême.
L'avenir de la ville dépend désormais de la capacité des autorités congolaises et de leurs partenaires à contenir la crise et à apporter une réponse humanitaire efficace dans les plus brefs délais.
Moïse Kashala
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