Affectée par de nombreuses coupures d'électricité, la production de pétrole de l'Équateur a chuté depuis août 2024, a annoncé la compagnie publique en charge de l'or noir du pays. Une centaine de milliers de barils manquent à l'appel.
L'Équateur a dû renoncer à produire environ 163 000 barils de pétrole en un peu plus d'un mois, notamment en raison des coupures d'électricité récurrentes dans ce pays à l'économie dépendante de l'or noir, a annoncé lundi 9 septembre la compagnie publique Petroecuador. La production depuis le 1er août a été « sérieusement affectée par différents facteurs » dans les provinces amazoniennes d'« Orellana, Sucumbios et Napo », a indiqué l'entreprise dans un communiqué.
La perte représente près de 47 % du nombre de barils exportés quotidiennement par l'Équateur (344 880), Petroecuador précisant que les coupures d'électricité étaient à elles seules responsables de la non-production de 83 284 barils.
Le fonctionnement des installations de la compagnie a aussi été altéré par des tuyaux ayant atteint la fin de leur durée de vie utile. Sa production a également été entamée par des forages clandestins et des fermetures de puits provoquées par des vols de câblage électrique.
Au niveau national, l'Équateur fait face à une situation d'urgence dans le secteur de l'énergie en raison d'une sécheresse prolongée qui perturbe le segment hydroélectrique. Sur les six premiers mois de l'année, l'Équateur a produit 479 000 barils/jour, dont 344 880 exportés, pour une valeur de 4,5 milliards de dollars (environ 4,1 milliards d'euros).
Sur toute l'année 2023, les exportations de brut ont rapporté 7,8 milliards de dollars (environ 7,1 milliards d'euros) à l'Équateur, qui exploite exclusivement des puits en Amazonie.
Avec RFI
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