Embouteillages à Kinshasa : Bemba moins convainquant !

Le Vice-premier Ministre des Transports et Voies de Communication de la République Démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba s'est exprimé en milieu de semaine à travers la radio Top Congo au sujet des embouteillages qui caractérisent les rues de la capitale du pays, Kinshasa. 

Pour ce membre du Gouvernement Suminwa, ce phénomène ayant entre autres causes, l'inefficacité de la police de régulation de la circulation routière, la dégradation des 19 routes secondaires autour du boulevard, l'incivisme routier et l'abus des pouvoirs par certaines autorités HNE

bien réel dans le vécu quotidien des kinois et que les autorités s'attellent pour y remédier. 

Parmi les solutions envisagées par Jean-Pierre Bemba, la réhabilitation des 19 avenues aux côtés du boulevard pour décongestionner l'artère ou encore le maintien du régime de sens unique pour certaines artères à des heures de pointe. 

Des solutions précaires pour une problématique bien réelle

Si dans une certaine mesure cette approche pouvant faciliter tant soi peu la mobilité des usagers des routes kinoises, dans le long terme, certains observateurs y dénotent particulièrement les insuffisances des pouvoirs publics en matière de transport urbain. 

Pour l'opposant Claudel Lubaya qui s'est exprimé le jeudi 05 décembre sur X, Jean-Pierre Bemba était moins convainquant à ce sujet et cela traduit son incapacité à conduire ce département ministériel.

En effet, dans une ville où la galop démographique chaque année, certains experts du domaine approché par Election-net.com estiment qu'il va falloir, pour Kinshasa, une solution durable au sujet des embouteillages.

Certains observateurs préconisent comme solution, la délivrance des permis de conduire aux seuls conducteurs remplissant les conditions de conduite automobile. Ce que le Gouvernement s'emploie à faire depuis un certain temps avec l'annonce de la mise en service du "permis de conduire biométrique."

Au-delà du permis de conduire, d'autres mesures sont proposées notamment la création d'un réseau de train urbain, le déclassement des véhicules en mauvais état suivi de leur remplacement; la privatisation des sociétés de transport urbain ou encore la construction des voies express et échanges payants.

Du surplace

Depuis l'arrivée du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI au pouvoir en janvier 2019, des décisions importantes avaient été prises notamment l'érection des sauts-des-mouton ayant permis de relever tant soit peu. 

Au-delà de ces ponts aux centaines de tonnes de béton et d'acier, le Gouvernement Congolais avait annoncé le légendaire projet de construction d'une autoroute le long du fleuve Congo et une rocade le long de la brasserie Matadi Kibala-Ndjili pour désengorger la capitale.

Pour l'heure, seul le deuxième projet connaît un début de réalisation et la situation reste préoccupante pour les usagers des routes de la mégalopole. 

Concernant la circulation des moteurs vétustes, des options avaient été levées par le gouvernement Matata Ponyo mais supprimées par son successeur Samy Bandibanga. 

Les centres de contrôle technique qui devraient accompagner cette mesure sont devenus pour la plupart des cas, l'ombre d'eux-mêmes. 

La délivrance des certificats de contrôle technique s'obtenant par fois au téléphone sans même que l'engin déclaré apte à circuler puisse fréquenter le laboratoire. 

Ce qu'on a jamais dit

Au-delà de tout, l'on a toujours régulièrement constaté une forte concentration des principales activités dans un seul sens de la ville de Kinshasa. Cette situation poussait des millions de kinois à converger vers le centre ville et le marché central basculant la ville entière d'un seul sens. Ce mouvement crée une surcharge de la chaussée qui peine à supporter la charge et par conséquent, refoule le surplus sur le trottoir avec incidence sur l'environnement et le paysage de la ville. 

Ne voulant pas faire du nouveau sur du vieux, le Gouvernement Congolais s'était engagé à construire une nouvelle ville de Kinshasa calquée sur le modèle égyptien. À ce jour, ce projet futuriste peine à pousser des terres.

Kinshasa, l'une des mégalopoles africaines les plus peuplées du continent aux côtés du Caire et Legos, continue de manquer d'initiatives ou de concrétiser celles déjà prises pour soulager ses habitants. 

Ce phénomène risque d'atteindre son paroxysme à l'approche des festivités d'où la nécessité d'action par les pouvoirs publics.

Jean-Pierre Bemba devrait réunir de nouveau son staff pour élargir sa batterie de mesures. 

Rédaction

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