Moins de 48 heures après la signature d’une trêve politique entre Kinshasa et le mouvement rebelle M23/AFC à Doha, la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo dément toute accalmie sur le terrain.
Ce vendredi matin, des combats violents ont éclaté dans le territoire de Masisi, opposant le M23 aux Wazalendo, soutenus par les FARDC.
Les premières détonations ont retenti dès l’aube dans la zone d’Osso Banyungu, selon des habitants de Nyabiondo, où plusieurs familles ont fui dans la panique. Les combats se sont ensuite étendus à Kinyumba, Burubi, Kibanda, Kikomo et Kasopo, semant la terreur parmi la population locale.
Des sources sécuritaires indiquent que le M23 aurait lancé une attaque coordonnée, tandis que d’autres témoignages évoquent une embuscade initiale des miliciens Wazalendo sur des positions tenues par les rebelles. Le bilan humain et matériel reste encore flou à cette heure.
Si la déclaration conjointe de Doha, signée le 23 avril entre Kinshasa et le M23/AFC, visait à instaurer une dynamique de paix, elle ne concerne pas les autres groupes armés, dont les Wazalendo, qui se définissent comme des milices d’autodéfense face à l’agression du M23.
La trêve de Doha n’a pas calmé les armes dans le Nord-Kivu. Si elle marque une avancée diplomatique, elle reste sans effet sur le terrain tant que les milices locales ne sont pas intégrées au processus de paix. Le Masisi brûle, et avec lui, l’espoir fragile d’un retour à la stabilité.
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