L'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti présidentiel en République démocratique du Congo, traverse une crise interne majeure depuis la destitution d'Augustin Kabuya de son poste de secrétaire général en août 2024.
Cette décision, prise par la Convention démocratique du parti (CDP), a nommé Déogratias Bizibu comme secrétaire général intérimaire pour une durée de six mois.
Malgré cette nomination, Augustin Kabuya conteste sa destitution et continue de revendiquer la direction du parti.
Cette dualité de leadership a engendré des tensions palpables au sein de l'UDPS, avec des affrontements entre partisans des deux camps dans plusieurs villes, notamment à Kinshasa et Mbuji-Mayi.
Le 23 mai 2025, Kananga, chef-lieu du Kasaï Central, pourrait devenir le nouvel épicentre de cette crise.
Les deux factions rivales ont des manifestations distinctes dans la ville, chacune mobilisant ses partisans pour des rassemblements séparés.
Cette situation fait craindre des affrontements similaires à ceux survenus précédemment, mettant en péril la stabilité locale.
Face à cette escalade, des voix s'élèvent pour appeler au calme et à l'unité au sein du parti.
Des tentatives de médiation ont été entreprises, notamment en septembre 2024, où les deux camps avaient annulé des manifestations prévues à Kinshasa pour favoriser le dialogue .
Cependant, la persistance des tensions indique que la réconciliation reste fragile.
Alors que le pays fait face aux défis sécuritaires, notamment dans l'Est, cette crise interne à l'UDPS risque de détourner l'attention des priorités nationales.
La situation à Kananga le 23 mai sera un test crucial pour la capacité du parti à gérer ses différends internes sans nuire à la paix sociale.
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