Reconnus coupables de « dégradation d’objet d’utilité ou de décoration publique », huit élèves du lycée technique du 5-Février de Brazzaville ont été condamnés le 14 mars à diverses peines. Neuf autres ont été relaxés. En février dernier, ces 17 accusés avaient descendu le drapeau national pour le remplacer par une étoffe bleu nuit.
Le tribunal n’a pas suivi à la lettre les réquisitions du ministère public, qui réclamait des peines de deux mois d’emprisonnement ferme contre quinze étudiants et la relaxe de deux autres. Selon le verdict rendu par la sixième chambre correctionnelle du tribunal de Brazzaville, quatre jeunes ont été condamnés à deux mois de prison ferme et 25 000 francs CFA d'amende. Quatre autres ont écopé de deux mois d'emprisonnement et un dernier doit purger un mois et demi de prison. En revanche, neuf des prévenus ont été relaxés.
Pour Me Haris Kikouéssoué, de la défense, la justice a bien dit le droit. « Je suis à la limite satisfait, parce que je peux dire qu’au Congo-Brazzaville, la justice existe. Cette affaire a été instruite en toute impartialité et la décision a été rendue en toute impartialité », a-t-il déclaré.
Sentiment partagé par Me Jean-Fortuné Finounou Bassinga, avocat de l’État, qui qualifie le jugement d’exemplaire. « Ce que l’on doit retenir aujourd’hui, c’est le fait que le tribunal a rendu la décision qu’il fallait. Nous avons dit que pour l’État un franc symbolique nous suffit, mais nous avons voulu que le tribunal inflige quand même des sanctions exemplaires à l’égard de ces délinquants. Nous avons également voulu que cela serve de leçon, que cela soit pédagogique. Et c’est ce qui a été fait », a-t-il indiqué.
Le 5 février dernier, ces 17 élèves avaient remplacé au sein de leur établissement le drapeau national par une étoffe bleu nuit, couleur de leur ancien uniforme.
Avec RFI
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