La République Démocratique du Congo (RDC) est depuis longtemps en proie à des conflits fonciers, en particulier dans sa capitale, Kinshasa.
Ces conflits entraînent une augmentation significative des expulsions forcées et des déplacements de familles, les laissant sans abri et vulnérables.
Ces "déguerpissements" sont souvent effectués par des huissiers, accompagnés de la police. Les familles n'ont d'autre choix que d'abandonner leurs biens, qui sont jetés dans la rue. Les expulsions ne sont pas limitées à un seul événement, certaines familles étant expulsées plusieurs fois en peu de temps.
Ritha Mitwens, une mère au foyer de 42 ans, raconte en larmes comment sa famille a été expulsée deux fois en six mois de leur appartement à Bandalungwa, un quartier du centre de Kinshasa. Malgré la possession de documents légaux prouvant la propriété et ayant acquis la propriété il y a 17 ans, ils ont encore été soumis à de multiples expulsions.
"La première fois c'était en mars", déclare-t-elle, devant son canapé et ses fauteuils de salon recouverts d'une bâche, entassés à un carrefour. "On a passé quatre mois dehors. Le 29 juillet nous sommes retournés à la maison et le 1er septembre on nous a encore déguerpis".
"Nous avons pourtant un procès-verbal de réinstallation en bonne et due forme", poursuit-elle, tout comme elle affirme avoir acquis son appartement en toute légalité il y a 17 ans.
Les conflits fonciers et les expulsions forcées à Kinshasa ont eu des conséquences considérables sur la population de la ville. Les familles se retrouvent sans abri, avec leurs biens éparpillés dans les rues, les exposant à une vulnérabilité extrême.
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