Conflit en RDC : l’EAC-SADC propose une double approche

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Les ministres des Affaires étrangères des deux blocs régionaux (EAC-SADC) se sont réunis le lundi 17 mars 2025 à Harare, au Zimbabwe. Il était question pour ces ministres d'évaluer la situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et de valider les recommandations des chefs d'état-major des forces de défense des deux organisations.

Selon le communiqué final, la réunion a permis d'examiner le rapport de la réunion conjointe des chefs d'état-major de la défense de la SADC et de l'EAC. Plusieurs constats préoccupants ont été mis en avant :

Aggravation du conflit : Le groupe armé M23 continue sa progression, occupant désormais plusieurs localités stratégiques des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, y comprenant les villes de Goma et Bukavu ainsi que leurs aéroports respectifs, Goma et Kavumu. Cette situation perturbe fortement le trafic aérien et complique les interventions humanitaires.

Crise humanitaire persistante : L'acheminement de l'aide humanitaire à Goma reste limité, tandis que la poursuite des offensives du M23 au Sud-Kivu aggrave encore les conditions de vie des populations déplacées.

Blocage des opérations militaires : Les forces onusiennes de la MONUSCO et celles de la SAMIDRC (la force régionale de la SADC) sont déployées sur le terrain mais font face à d'importantes restrictions dans leurs déplacements et leurs actions.

Manque de confiance entre les parties suscitent : Les tensions et la méfiance entre les différentes forces en présence compliquent les efforts de médiation et de cessez-le-feu.

Évacuation des blessés et des victimes : Si le rapatriement des personnes décédées a été réalisé, l'évacuation des blessés est encore en cours. Les ministres insistent sur la nécessité de garantir la sécurité des futurs mouvements humanitaires.

Face à cette situation préoccupante, les ministres de l'EAC et de la SADC estiment que la mise en œuvre des décisions du sommet nécessite des interventions à la fois militaires et politiques. L'objectif immédiat reste l'instauration d'un cessez-le-feu et la cessation des hostilités.

La réunion de Harare, initialement prévue le 28 février 2025 mais reportée à la dernière minute, s'inscrit dans la continuité du sommet conjoint SADC-EAC tenu à Dar es-Salaam (Tanzanie). Celui-ci avait exigé une évaluation des progrès réalisés dans l'application des recommandations émises pour la stabilisation de l'Est de la RDC.

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