Le président des États-Unis est en Angola pendant trois jours pour sa seule visite officielle sur le continent. Mardi, il s'est entretenu avec son homologue angolais João Lourenço, dans le Palais Présidentiel, où il a évoqué des investissements dans le secteur des énergies renouvelables et des télécommunications, avant de se rendre au Musée National de l'Esclavage, pour le seul discours de sa visite.
Après une poignée de main chaleureuse, João Lourenço et Joe Biden se sont engouffrés dans le Palais Présidentiel. Durant leur rencontre, le chef d'État angolais a tenu à rappeler que les relations entre Luanda et Washington, remontent à la guerre froide et n'ont pas toujours été amicales. À l'époque, les États-Unis soutenaient l'UNITA, le principal parti d'opposition angolais, tandis que l'URSS finançait le parti aujourd'hui au pouvoir, le MPLA.
« Notre passé conflictuel, qui remonte à la guerre froide, est maintenant révolu. C'est aussi un point de bascule dans nos relations, qui sans l'ombre d'un doute, connaîtront de nouvelles dynamiques à partir d'aujourd'hui. On espère travailler ensemble pour attirer des investissements directs vers l'Angola et on espère ouvrir des opportunités de commerce pour les investisseurs angolais aux États-Unis. »
Joe Biden, en fin de mandat, s'est dit fier d'être le premier président américain à visiter l'Angola, ne cachant pas son intérêt pour le pays et le continent. « Les États-Unis sont entièrement avec l'Afrique, et avec l'Angola. Mon administration a déjà investi plus de trois milliards de dollars en Angola. Le futur du monde est ici en Afrique. »
S'exprimant au Musée national de l'esclavage de Luanda, Joe Biden a aussi annoncé une nouvelle aide de plus d'un milliard de dollars, répartie sur 31 pays, « pour les Africains déplacés par des sécheresses historiques ». L'Afrique australe fait face depuis plusieurs mois à la pire sécheresse jamais enregistrée, liée au phénomène climatique El Nino, affamant des millions de personnes. Joe Biden a qualifié la traite des esclaves de « péché originel » qui « a hanté » les États-Unis. Au XIXe siècle, l'Angola a fourni un grand nombre d'esclaves dans la traite en direction des Amériques.
Avec RFI
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